La finale de la saison régulière des filles à Singapour ce week-end
Le stade national de Singapour accueillera pour la première fois un tournoi du circuit mondial féminin ce week-end et le décor est planté pour une finale de la saison régulière du HSBC SVNS 2024 époustouflante.
En tête du classement, la Nouvelle-Zélande arrive à Singapour à égalité avec l'Australie (106 points), mais elle est première grâce à une meilleure différence de points (+637 contre +580).
Ainsi, l’équipe qui ira le plus loin dans le tournoi au cours des trois prochains jours se rendra à la Grande Finale à Madrid en tant que vainqueur de la saison.
Parallèlement, à l'autre bout du classement, tous les regards seront tournés vers le choc de la poule C, samedi 4 mai, entre la Grande-Bretagne et le Brésil.
La Grande-Bretagne entame le week-end à la huitième place, mais avec seulement deux points d'avance sur ses adversaires sud-américains. Elle n'a donc pas le droit à l'erreur si elle veut éviter de participer au tournoi de promotion-relégation qui aura lieu à Madrid entre le 31 mai et le 2 juin.
Tim Walsh veut mettre l’Australie à l'épreuve
Pour la première fois depuis six ans, l'Australie disputera un tournoi des Series sans Charlotte Caslick ni Sharni Smale à Singapour.
Avec un œil sur les Jeux olympiques de Paris 2024, le duo expérimenté est resté en Australie, Madison Ashby assumant le rôle de capitaine.
La dernière fois que ni Caslick ni Smale n'ont fait partie d'une équipe australienne pour un tournoi des Series remonte à avril 2018, lorsque l’Australie a terminé troisième à Kitakyushu.
La Nouvelle-Zélande, victorieuse sur ce tournoi, pourrait confirmer son statut de championne de la saison en remportant à nouveau le titre à Singapour ce week-end, confirmant ainsi sa supériorité sur ses adversaires australiennes.
Cependant, l'entraîneur Tim Walsh a hâte de voir comment ses protégées se débrouilleront sans Caslick et Smale sur lesquelles s'appuyer.
« Elles ont été très sollicitées cette saison, surtout si l'on prend en compte les cartons rouges que nous avons eus cette année, Charlotte et Sharni ont dû jouer beaucoup de minutes dans de nombreux tournois », explique-t-il.
« C'est à la fois un bonus et un défi à relever, car nous avons joué toute la saison avec Charlotte et avons même remporté la 'Triple Couronne' avec Charlotte et Sharni. Donc, le fait de relever ce défi avec le groupe et de renforcer leur confiance à ce sujet est un facteur très positif.
« Nous voulons que l'équipe ait l'occasion de jouer sans elles et de se forger un caractère et une expérience en vue de Madrid et des Jeux olympiques. »
L'Australie entamera sa campagne de Singapour contre le Brésil à 12h50 heure locale (GMT+8) vendredi 3 mai, avant de rencontrer la Grande-Bretagne et les Fidji dans la poule C.
L'Australie et les Fidji, toutes deux en course pour le titre, sont assurées d'une place dans les huit premiers lors de la Grande Finale à Madrid le mois prochain, mais la Grande-Bretagne et le Brésil abordent la finale de la saison régulière séparés par seulement deux points, respectivement huitième et neuvième.
Par conséquent, la rencontre entre les deux équipes en phase de poule, dont le coup d'envoi est prévu à 12h28 (heure locale) samedi, pourrait s'avérer déterminante dans leurs espoirs d'éviter le tournoi de promotion-relégation de Madrid.
Jasmine Joyce et Rhona Lloyd ont été rappelées dans l'équipe de Grande-Bretagne après avoir participé au Tournoi des Six Nations féminin, ce qui constitue un énorme encouragement pour l'équipe de Ciaran Beattie.
Les Black Ferns Sevens visent le titre
Les Black Ferns Sevens ont a quant à elles récupéré Alena Saili, blessée, dans leur quête d'un quatrième titre consécutif.
Après un départ de saison laborieux, la Nouvelle-Zélande s'est ressaisie à Vancouver et n'a plus jamais ralenti.
Les victoires à Los Angeles et à Hong Kong leur ont permis de contrôler leur destinée alors qu'elles visent à quitter Singapour en tant que championnes de la saison.
Les Black Ferns Sevens n'ont pas perdu un seul match depuis la deuxième journée de Perth en janvier et il leur suffit de faire mieux que l'Australie pour remporter un nouveau trophée.
L'équipe de Cory Sweeney débutera son week-end à Singapour contre l'Espagne vendredi à 12h06 (heure locale) et affrontera également l'Irlande et le Canada dans la poule A.
Eve Higgins fera son retour sur le SVNS à Singapour, après avoir contribué à la qualification de l'Irlande à la Coupe du Monde de Rugby Féminin 2025 lors du Tournoi des Six Nations féminin.
Eve Higgins a été un élément important de l'équipe irlandaise qui est montée sur le podium à Perth et est parachutée directement dans un groupe qui compte également la débutante Amy Larn.
De son côté, le Canada retrouve l'athlète olympique Keyara Wardley après une longue blessure. Eden Kilgour, qui a fait ses débuts dans les Series en France l'année dernière, a également sa place dans le groupe.
L'Espagne complète la poule et voudra réaliser une bonne performance alors qu'elle se prépare pour le tournoi de promotion-relégation à Madrid.
Les entraîneurs María Ribera et Alberto Socías ont apporté quatre changements à l'équipe espagnole qui a terminé 11e à Hongkong. Anael Fernández Terenzi devrait faire ses débuts en SVNS à Singapour.
La France et les États-Unis prêts pour des retrouvailles
Le HSBC SVNS Singapour débutera à 11h00 heure locale (GMT+8) vendredi 3 mai, lorsque la France affrontera le Japon, avant que les Etats-Unis ne rencontrent l'Afrique du Sud juste après.
Le match le plus important de la poule aura lieu samedi (coup d’envoi à 11h22, heure locale), lorsque les Etats-Unis affronteront la France dans un replay de leur demi-finale de Cup à Hongkong.
Les Women’s Eagles Sevens ont remporté ce duel 19-5 mais se rendront au Singapore National Stadium avec une place et six points de retard sur la France, à la quatrième position du classement général.
La sélectionneure américaine Emilie Bydwell a inclus dans son équipe Jessica Lu, qui est débutante, et l'athlète olympique Nicole Heavirland, qui s'est blessée à la jambe à Perth, fera son retour dans l'équipe.
En l'absence de Naya Tapper et d'Ariana Ramsey, qui sont restées à Chula Vista dans le cadre de leur rééducation, Joanne Fa'avesi a été appelée dans l'équipe pour la première fois cette saison.
La France a également inclus dans son groupe de 13 joueuses une potentielle débutante sur le circuit, Cléo Hagel, dans sa quête d'un premier titre de Cup.
Le sélectionneur David Courteix est à nouveau privé des stars du Tournoi des Six Nations féminin, Anne-Cécile Ciofani, Chloé Jacquet et Joanna Grisez, mais il est persuadé que son équipe est sur la bonne voie avant la grande finale de Madrid.
« Ma conviction que nous sommes sur la bonne voie, malgré l'absence de victoire [dans le tournoi], est basée sur des éléments objectifs liés aux normes de performance », dit-il.
« Elle repose également sur mon observation de la vie quotidienne, le regard que je porte sur les progrès techniques, tactiques et stratégiques de l'équipe et des athlètes.
« Enfin, elle repose sur un sentiment, une intuition qui s'appuie sans doute sur mon expérience. »
Le Japon et l'Afrique du Sud - qui s'affrontent samedi à 11h00, heure locale - ont tous deux besoin d'un énorme résultat pour avoir une chance d'éviter de disputer le tournoi de promotion-relégation à Madrid, mais voudront terminer la saison régulière sur une bonne dynamique.
La co-capitaine sud-africaine Mathrin Simmers disputera son 20e tournoi des Series à Singapour tandis que Maria Tshiremba revient pour la première fois depuis Vancouver suite à une blessure.
Eloise Webb et Felicia Jacobs sont également de retour dans l'équipe du Springbok Women's Sevens.
« Maria peut finir, ne vous y trompez pas », assure le sélectionneur Renfred Dazel. « Ce n'est que sa première saison sur le circuit et elle a commis quelques erreurs, mais ses capacités offensives sont évidentes pour tout le monde.
« Je me souviens de son essai de la victoire contre la Grande-Bretagne à Perth et de la confiance que cette victoire a donnée à l'équipe. »