Cinq raisons de suivre le tournoi féminin du HSBC SVNS du Cap

L’Australie sera archi favorite après sa superbe performance à Dubaï. Mais d’autres outsiders peuvent avoir de l’ambition au Cap, où se déroule la deuxième étape.

Au premier coup d’œil, l’étape du HSBC SVNS du Cap semble promise à l’Australie. Les Australiennes ont remporté l’étape l’an dernier, sortent d’une victoire à Dubaï et comptent, dans leurs rangs, l’une des meilleures marqueuses d’essais du circuit. Mais le rugby, surtout à 7, est imprévisible par nature.

Voici les cinq raisons de suivre l’étape du Cap :

  1. Une rivalité de plus en plus importante

L’Australie contre la Nouvelle-Zélande. L’affiche est alléchante à XV, mais à 7, elle l’est d’autant plus.

Les deux équipes se partagent sept des huit dernières victoires en tournoi de saison régulière de HSBC SVNS, la Grande Finale 2024, les deux derniers titres aux Jeux du Commonwealth, les quatre derniers titres en Coupe du Monde de Rugby à 7 et les trois titres olympiques depuis que la discipline est aux JO (2016).

Ajoutez à cela le fait qu’à chaque fois que les deux sélections se retrouvent, les matchs sont impressionnants. Au Cap, les fans vont se faire plaisir. Deux des meilleures nations du monde vont s’affronter et on va voir des joueuses comme Maddison Levi ou Charlotte Caslick (AUS) face à des Jorja Millet ou Sarah Hirini (NZL). Vivement samedi !

  1. Qui pour rompre l’hégémonie ?

La dernière équipe à avoir remporté un tournoi HSBC SVNS hors Australie ou Nouvelle-Zélande, c’était l’Irlande, en janvier dernier. Les Irlandaises ont eu des coups d’éclat la semaine dernière. Elles ont facilement disposé des Fidji et d’une Chine menaçante avant de causer brièvement du souci à l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Si l’Irlande ne crée pas l’exploit, la France peut se distinguer. La jeune équipe de France a impressionné en battant la Grande-Bretagne pour s’adjuger le bronze à Dubaï la semaine dernière, même à 5 contre 7. De plus, Le Cap réussit aux Bleues, qui ont poussé l’Australie dans ses retranchements lors de la finale, la saison dernière.

Les jeunes Canadiennes ayant du mal à trouver leurs repères pour le moment (voir ci-dessous), les Britanniques ont la place pour se montrer. Avec un nouveau directeur du rugby, une nouvelle sélectionneuse et un groupe motivé, elles peuvent faire sensation.

  1. Des scoreuses de partout

Impossible de ne pas mentionner Maddison Levi. Oui, l’Australienne a battu le record d’essais marqués sur un seul tournoi (15, dont deux triplés) à Dubaï. Oui, elle compte 165 essais en 116 matchs. Mais elle n’est pas toute seule.

Le week-end dernier, Amee Leigh Costigan (IRL) a franchi un cap que même Levi aura du mal à passer. L’Irlandaise est devenue la troisième joueuse de l’histoire passer la barre des 200 essais marqués au plus haut niveau.

Il y aura aussi la Française Anne-Cécile Ciofani (cinq essais la semaine passée et 33 la saison dernière), la Britannique Boatman (27 ans, 9 essais en 6 matchs à Dubaï), ou encore la Brésilienne Thalia Costa (95 essais en 126 matchs).

  1. Profitez des jeunes !

Si les affiches des quarts de finale de Dubaï n’avaient rien d’étonnant, on a quand même vu quelques surprises.

Déjà, la Chine a montré de belles choses. Les stars de la saison dernière en HSBC Challenger a donné du fil à retordre à l’Irlande avant de battre les Fidji le lendemain.

Les Espagnoles ont marché dans les traces de leurs homologues masculins pour renverser la France en phase de poules. Les Brésiliennes, toujours plaisantes à voir jouer, ont battu une équipe du Japon tout aussi dynamique, un Japon qui a lui-même fait sensation en battant le Canada 40-5.

Au Cap, ça promet !

  1. Quid du Canada ?

Le Canada, c’était la belle histoire des Jeux Olympiques, cet été. Les Nord-Américaines ont intelligemment et patiemment construit leur parcours vers la médaille d’argent, à Paris. Le nouveau sélectionneur, Jocelyn Barrieau, ne se cache pas et affirme que son équipe est repartie pour faire la même chose.

Seules quatre des joueuses présentes à Dubaï étaient de l’aventure olympique et six faisaient purement et simplement leurs débuts sur le circuit SVNS. Parmi elles, Camille Arbin-Berod, 20 ans, incarne l’avenir.

La route pour LA 2028 est encore longue – comme le prouve la défaite 39-0 contre l’Australie la semaine dernière – mais il sera intéressant de voir les Canadiennes progresser au fil des semaines.